Depuis la mi-août, les loyers des « passoires thermiques » sont gelés. Et dans les années à venir, ces logements classés F ou G, selon leur DPE, ne pourront plus être loués, à moins d’être rénovés. Accélérant la tendance baissière sur Paris, ce contexte entraîne une vague de mise en vente sur de nombreux biens aux faibles performances environnementales. Une étude récente détaille qu'il y aurait près de 28% de biens immobiliers supplémentaires mis en vente depuis le début de l'été 2022 sur la capitale, au regard des chiffres de l'année dernière.
Une nouvelle législation issue de la loi Climat & Résilience
Votée le 22 août 2021, la loi climat et résilience entraîne des mesures contre les logements les plus énergivores. Ainsi, par exemple, depuis le 15 aout 2022, aucun bailleur ne peut augmenter le loyer d'un logement classé F ou G.
Par ailleurs, dès 2023, les biens classés G ou moins bien classés, ne pourront plus être loués, sans avoir été rénovés au préalable. Cette disposition s'appliquera également aux biens classés F en 2028 et classés E en 2034.
Une législation qui concerne un très grand nombre de propriétaires puisque l'INSEE estime que pas moins de 495 000 logements du parc parisien sont concernés. Autant de biens qui pourraient subir une baisse de leur prix et être mis sur le marché.
De nouvelles marges de négociation pour les acquéreurs ?
L'augmentation du nombre de biens immobiliers à vendre, pourrait être une bonne nouvelle pour les acquéreurs. Elle contribue en effet à faire baisser les prix du marché (entre - 07 et - 1,2% depuis janv 2022 sur Paris selon les études).
Cependant, acheter un bien qui présente un défaut de performance énergétique suppose d'avoir à réaliser éventuellement des travaux. Pour un acquéreur en quête de bonnes affaires, il sera donc essentiel de bien chiffrer ces améliorations à venir.
Malgré tout, les nouvelles normes de performances environnementales offrent des opportunités pour les acheteurs parisiens. Notamment en termes de marges de négociation qui s'allongent. Ainsi, il est désormais courant de proposer des montants d'achat en dessous des prix demandés par les vendeurs, ce qui était presque impossible ces dernières années pour des petits logements de type studio ou T2.