Achat & Vente

Marché immobilier : quelle conjoncture après le 1er trimestre 2025 ?

  • mai 2025
  • 20 heures
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En ce début d’année 2025, le marché immobilier amorce une reprise prudente, mais bien réelle. Après deux années marquées par des financements difficiles et un ralentissement généralisé, les premiers mois montrent un fort regain d’activité. Hausse des offres d’achat, rebond des ventes d’appartements, retour progressif de la confiance : les feux verts s’allument et se multiplient. Cependant, les dynamiques locales révèlent de fortes disparités et si certaines métropoles tirent leur épingle du jeu, d'autres peinent à repartir. Petit point d’étape, avec La Résidence.

Une embellie qui se confirme mais qui reste fragile.

Après deux années de tensions et d’ajustements, les signaux de reprise se multiplient sur le marché immobilier. Première des bonnes nouvelles : la demande est en forte hausse, portée par des conditions de financement plus favorables. Les offres d’achat ont progressé de 15 % au niveau national, avec un pic à +16 % en régions, sur le premier trimestre 2025. À Paris, longtemps en retrait, la tendance repart également à la hausse (+14 %) 1.

Une dynamique qui s'explique par un double mouvement. D'une part, la baisse des taux d’intérêt, tombés à 3,00 % en mars 2025 (contre plus de 4,2 % pour un crédit sur 15 ans, en décembre 2023), et l’atterrissage progressif des prix de vente. Les acquéreurs retrouvent du souffle et les vendeurs n'hésitent plus à négocier : 86 % des ventes donnent lieu à une baisse de prix, contre seulement 61 % en 2022. Ainsi, les ventes d'appartements ont progressé de 18 %, contre 11 % pour les maisons.

Côté prix, la tendance confirme une stabilisation, voire une reprise des hausses. En globalité, sur tout le territoire, les appartements voient leurs tarifs reculer de 1 % au niveau national, tandis que les maisons enregistrent une légère hausse de 1,4 %. Rien de spectaculaire, mais suffisant pour relancer l’intérêt des acheteurs.

La prudence reste toutefois de mise : les acheteurs prennent leur temps, comparent, affinent leurs plans de financement. En moyenne, les délais de vente s’allongent à 98 jours (+2 jours par rapport au premier trimestre 2024). Pour la première fois, l’Île-de-France dépasse les régions sur ce point, signe d’un marché qui n’a pas encore retrouvé tout son équilibre. Dans cette phase de transition, les fondamentaux positifs semblent revenir progressivement. Mais c’est bien la capacité d’achat des ménages, plus que leur envie de devenir propriétaire, qui dicte le tempo sur le marché.

Un marché immobilier contrasté, avec de fortes disparités selon les villes et régions.

Si la reprise du marché immobilier semble amorcée au niveau national, elle ne s’exprime pas partout avec la même intensité. Le territoire dessine une carte à plusieurs vitesses, révélant les fractures et les moteurs d’une reprise encore instable.

Ainsi, en Île-de-France, le volume des transactions affiche +13 %, mais ce chiffre masque des écarts importants. Paris, après une longue cure d’ajustement, retrouve des couleurs avec +5 % de compromis signés. Dans la capitale, la pénurie d’offres réduit les délais de vente et pousse certains acquéreurs à se décider plus vite. Dans les grandes villes, Toulouse explose les compteurs à +25 %, portée par son attractivité économique et démographique. À l’inverse, Lyon recule de -6 %, Marseille reste sur un plateau, avec une activité stable (-1 %) 2. Par ailleurs, les disparités sont nombreuses également quant à l'ajustement des prix. À Toulouse, les prix grimpent de +5 %, quand d'autres villes connaissent une hausse bien plus rapide, telle que Perpignan (+11 %). À l'inverse, dans certaines métropoles, les prix continuent de reculer, comme Marseille avec des prix en baisse de -4 %. Paris affiche des prix en hausse moyenne de +2 % (après 4 % de baisse en 2024 et -5 % en 2023). Dans l'ensemble, le marché reste hypersensible aux paramètres économiques et politiques. La suite se jouera bien évidemment dans l'équilibre entre désir d'achat et prudence budgétaire.

Sources :
1 Se loger – Avril 2025.
2 Journal de l’agence
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