Financement

Pourquoi intégrer la taxe foncière dans votre budget d’achat immobilier ?

  • septembre 2025
  • 20 heures
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Être propriétaire, ce n'est pas seulement un beau projet de vie, c'est aussi assumer chaque année une dépense incontournable : la taxe foncière. La suppression de la taxe d’habitation a permis à beaucoup de faire des économies, mais ce gain est aujourd’hui grignoté par la flambée de la taxe foncière. Sous l’effet de l’inflation et des choix fiscaux des communes, la facture s'alourdit chaque année. D'où l'importance d'anticiper cette charge dans votre budget de financement, afin de savourer pleinement votre nouvelle maison ou appartement sans mauvaises surprises.

La taxe foncière, un coût récurrent souvent sous-évalué.

Entre fin août et début octobre, 32 millions de contribuables découvrent la note. En 2025, la taxe foncière atteint 1 092 € en moyenne, contre 1 034 € en 2024. Une hausse relativement limitée de +1,7 % après deux années consécutives de flambée (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024). Un chiffre national qui masque de fortes disparités. En effet, chaque municipalité fixe ses propres taux. Résultat : d'après une étude de Meilleurtaux, pour un appartement de 70 m² acheté à crédit, la taxe foncière représente en moyenne 1,3 mensualité de prêt. Dans certaines villes comme Saint-Étienne, Nîmes ou Le Havre, elle dépasse les deux mensualités, jusqu’à 3,1 mois de crédit dans les cas extrêmes.

À l’inverse, dans les grandes métropoles où les prix sont déjà élevés – Paris, Lyon, Nice, Aix-en-Provence –, le poids relatif est moindre. Néanmoins, certaines hausses locales peuvent alourdir l’addition : à Nice, +21 % en un an, soit 0,2 mensualité de crédit en plus.

Pour les primo-accédants, la marche peut être haute. Lorsque l’on quitte le statut de locataire, on ne s’attend pas toujours à cette nouvelle dépense, qui représente parfois plusieurs centaines d’euros par an. Exemple : à Nantes, un ménage qui rembourse 1 335 € par mois doit en réalité provisionner 1 484 € avec la taxe foncière. Soit un surcoût de 148 € par mois. Face à ces écarts, il devient indispensable d’intégrer la taxe foncière dès la préparation de son projet d’achat.

Bonne pratique : anticipez la taxe foncière dans votre projet d’achat immobilier.

Le bon réflexe consiste à ne pas se focaliser uniquement sur le prix d’achat et la mensualité de crédit. Un budget d’acquéreur doit intégrer toutes les dépenses à venir : assurance, charges de copropriété… et bien sûr, taxe foncière. La négliger, c'est s’exposer à une mauvaise surprise au moment de la réception de l’avis d’imposition. Vous aurez donc tout intérêt à intégrer la taxe foncière dès le calcul de votre capacité d’emprunt.

Pour anticiper et lisser la charge, plusieurs réflexes peuvent aider. Il est d’abord conseillé de se renseigner en amont auprès des services fiscaux ou des notaires, qui pourront fournir des estimations locales fiables. Ensuite, intégrer une ligne « taxe foncière » à votre plan de financement permet d’avoir une vision réaliste du budget logement. Vous pouvez aussi opter pour la mensualisation, afin d’étaler le paiement sur l’année et d’éviter ainsi le choc d’octobre. Enfin, il est judicieux de comparer la fiscalité locale, car un quartier un peu moins cher à l’achat peut finalement s’avérer plus coûteux sur le long terme.

En résumé, la taxe foncière n'est pas une formalité. C'est un paramètre stratégique à intégrer dès le départ dans vos calculs. Vous pourrez ainsi sécuriser votre capacité de remboursement et préserver votre confort financier.

Bon à savoir : le montant de la taxe foncière découle de la revalorisation des valeurs locatives cadastrales. Celle-ci est mise à jour chaque année, en prenant en compte le taux d’inflation enregistré par l’Insee au mois de novembre précédent.
© La Résidence Développement 2023
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