Vous envisagez d’acheter votre résidence principale ou d'investir dans un bien ? Très souvent, la démarche commence par une même question : quels sont les taux du crédit immobilier ? Actuellement, ils restent globalement contenus, malgré un contexte économique et politique incertain. Cependant les moyennes nationales cachent des disparités notables. D’une région à l’autre, les écarts peuvent être significatifs. Ils s’expliquent par les politiques commerciales des banques locales, le dynamisme du marché immobilier ou encore le profil moyen des emprunteurs. Résultat : acheter en Bretagne, en région PACA ou en Île-de-France ne coûte pas le même prix à crédit. Où trouver les conditions les plus favorables cet automne ? Suivez le guide…
Panorama national des taux immobiliers à l’automne 2025. Fin septembre 2025, les taux de crédit immobilier repartent très légèrement à la hausse après plusieurs mois de tendance baissière et de stabilité. Cette progression, comprise entre +10 et +15 points de base selon les durées, reflète l’évolution de l’OAT 10 ans, qui s’établit désormais autour de 3,5 %. Les banques, confrontées à ce coût de refinancement plus élevé, ajustent leurs barèmes, tout en restant ouvertes au financement des particuliers, avec des conditions adoucies par rapport à 2024. Actuellement, comptez en moyenne 3,10 % sur 15 ans, 3,20 % sur 20 ans et 3,27 % sur 25 ans*1. Les meilleurs profils peuvent même décrocher des financements autour de 3 %, ce qui redonne du souffle aux projets d’achat après deux années de forte tension.
Malgré les tensions, il convient de rester optimiste, car l’objectif de la Banque centrale européenne est de garder une attitude « pragmatique et agile », prête à ajuster ses décisions si nécessaire. Bien sûr, quelques incertitudes demeurent : l’instabilité politique ou encore l’abaissement de la note de la dette française par l’agence Fitch rappellent que le contexte peut évoluer. Mais pour l’instant, ces éléments n’ont pas entraîné de durcissement notable, et les taux restent contenus.
En clair, les acquéreurs disposent toujours aujourd’hui d’une véritable fenêtre d’opportunité. Les conditions de financement sont stables, les banques restent prêtes à accompagner les bons dossiers, et les taux actuels permettent de redonner des marges de manœuvre aux acheteurs.
Quelles régions proposent les meilleurs taux ?Les taux immobiliers ne sont pas uniformes sur tout le territoire : ils varient sensiblement d’une région à l’autre, en fonction des politiques commerciales des banques locales, de la vitalité du marché immobilier et du profil moyen des emprunteurs. Résultat : selon l’endroit où vous achetez, vous ne bénéficierez pas des mêmes conditions de financement. Pour les prêts contractés sur 15 ans, les régions les plus attractives restent l’Occitanie, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), où les meilleurs taux planchers se situent autour de 3,10 %. À l’inverse, dans des régions comme la Bretagne ou les Pays de la Loire, le taux moyen atteint 3,30 % sur 15 ans, ce qui crée un différentiel significatif sur le coût global d’un crédit.
Les régions du Sud sont donc les plus favorisées : en Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes ou encore en Corse, les meilleurs profils peuvent décrocher un taux sous la barre des 3 %, autour de 2,90 %, ce qui en fait des zones particulièrement intéressantes pour les emprunteurs. En Île-de-France, les taux se calent sur la moyenne nationale, avec des conditions autour de 3,10 % sur 15 ans pour les bons profils.
Ces écarts se retrouvent aussi sur les autres durées. Sur 20 ans, les meilleurs taux oscillent entre 2,90 % en Occitanie, en Corse et en PACA, et 3,05 % dans le Grand Est, en Bretagne ou en Île-de-France. Les taux moyens, eux, peuvent grimper jusqu’à 3,45 % dans des régions comme la Bourgogne-Franche-Comté ou les Pays de la Loire. Enfin, sur 25 ans, la plupart des régions – de la Nouvelle-Aquitaine aux Hauts-de-France – s’alignent autour de 3,50 %, avec très peu de différences régionales. Pour les emprunteurs, ces écarts régionaux rappellent l’importance de comparer les offres et, si besoin, de recourir à un courtier. N'oubliez pas qu’au-delà des moyennes, une bonne négociation peut faire gagner plusieurs dixièmes de point – et donc plusieurs milliers d’euros sur la durée du prêt.
À noter : bien que les prix de l'immobilier soient souvent plus élevés dans les grandes villes, cela ne signifie pas que les taux d'intérêt suivent ce mouvement. Certains facteurs peuvent entraîner des taux plus bas dans les villes (comme une forte demande) et d'autres, au contraire, impacter le niveau des taux à la hausse (comme un coût de la vie plus élevé).