Marché immobilier : une demande en forte hausse sur les maisons.

Et si le marché immobilier retrouvait enfin des couleurs ? Après un net ralentissement entre 2021 et 2023, et un premier redressement en 2024, la demande repart nettement à la hausse en 2025. Selon les dernières données SeLoger, elle progresse de +9 % en un an, un niveau équivalent à celui de 2021, juste avant le choc des taux. Un signal fort : les acheteurs reviennent, plus confiants, plus sélectifs aussi. Tandis que les grandes villes connaissent un automne plus calme, les maisons, les zones rurales et les périphéries concentrent l’essentiel du regain d’intérêt. Elles répondent mieux aux attentes actuelles : plus d’espace, un meilleur confort, des prix encore accessibles malgré les conditions de financement. Petite revue de détails…

La demande repart fortement : un retour au niveau d’avant la hausse des taux.

Après deux années de repli marqué, la demande immobilière retrouve enfin des couleurs en France. Selon le baromètre SeLoger de novembre, elle progresse de +9 % en un an, un niveau qui n’avait plus été observé depuis octobre 2021, juste avant la remontée brutale des taux. Cette reprise traduit une véritable capacité d’adaptation des acheteurs. Les ménages sont désormais habitués à un crédit plus cher qu’à l’époque des taux historiquement bas.

Le marché se stabilise progressivement : en octobre, les prix n’ont pratiquement pas bougé (+0,1 %), confirmant l’équilibre amorcé cet été. Les maisons constituent toujours le segment le plus dynamique (+0,2 % sur les prix en octobre, +2,3 % sur un an), quand les appartements connaissent une pause.

Dans les grandes villes, la demande marque une accalmie saisonnière classique. Paris illustre parfaitement ce mouvement : après un rebond entre 2024 et mi-2025, la capitale recule de nouveau (-0,3 % en octobre, –0,5 % sur trois mois). En revanche, hors métropoles, les signaux sont bien plus positifs. En effet, c’est là que la demande se renforce le plus nettement et contribue à tirer tout le marché vers le haut.En somme, après l’ajustement post-taux, le marché immobilier retrouve un rythme plus fluide, porté par des acheteurs qui relancent leurs projets, tout en réorientant leurs choix de logement.

Maisons, rural et périphéries : les grands gagnants de la reprise

Si la demande repart en 2025, son intensité reste variée selon les régions et les types de biens. Très clairement, ce sont les maisons qui tirent le marché vers le haut. Plus recherchées que les appartements, elles affichent des prix en progression continue (+2,3 % sur un an) et concentrent l’essentiel du regain d’intérêt des acheteurs. Leur attrait ne se dément pas : davantage d’espace, un extérieur, une meilleure qualité de vie… autant de critères devenus essentiels depuis la crise sanitaire et toujours très présents dans les projets d’achat.

Mais la dynamique ne s’arrête pas là. Les zones rurales et les périphéries s’imposent comme les véritables moteurs de la reprise. Contrairement aux grandes métropoles, elles n’ont pas subi l’effondrement de la demande entre 2021 et 2023. Mieux : elles continuent de progresser. Le segment rural affiche ainsi : +2 % de hausse des prix depuis 2022,+2,9 % sur un an, et +16 % de demande, tout en conservant un pouvoir d’achat immobilier bien supérieur à celui des zones urbaines (114 m² en moyenne accessibles en 2025).

La combinaison de prix encore attractifs, d’une offre majoritairement composée de maisons et d’une capacité d’achat préservée malgré les taux explique ce succès. Les ménages s’éloignent davantage des centres-villes pour gagner en surface et en confort, tout en acceptant un allongement des temps de trajet ou une organisation hybride entre télétravail et présence au bureau. Résultat : la reprise du marché n’est plus tirée par les grandes villes, mais par les territoires qui offrent le meilleur rapport espace/prix. Et dans cette nouvelle géographie immobilière, les maisons restent les grandes favorites.