Une étude réalisée par l'INSEE montre que le pouvoir d'achat des français est en progression. Plusieurs hausses de fiscalité l’ont affaibli en début d'année mais l’augmentation des revenus (+2% en moyenne sur 2018) contribue à son amélioration. Cette situation rejaillit-elle sur le pouvoir d'achat immobilier des français en ce début d'été 2018 ? Les taux toujours très bas compensent-ils la hausse légère du prix des biens enregistrée dans les grandes villes de France ? Pour vous, La Résidence Immobilier fait le point ...
Quel pouvoir d'achat pour les ménages français en 2018 ?
Début 2018, plusieurs hausses de fiscalité (tabac, carburant, et aussi la CSG pour ceux qui n'ont pas profité de la baisse des cotisations salariales, tels que les retraités) ont participé de l'affaiblissement du budget des français. Cependant l'Insee note que le pouvoir d’achat devrait repartir à la hausse et même accélérer vivement fin 2018 sous l’effet de la réduction de la taxe d’habitation, de la baisse des taux de cotisations sociales et surtout de la hausse du revenu des ménages.
Le « dynamisme » des revenus d’activités montre en effet une hausse moyenne du salaire par tête de +2,1% en 2018 (+ 1,7% en 2017). Cette tendance participe de l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages français qui devrait cependant être limitée à 1% (+1,4% en 2017) en raison de la reprise de l'inflation.
Pour rappel, la croissance avait atteint 2 % en France l’an dernier, et le marché immobilier s'était montré particulièrement dynamique avec un record historique de 1 millions de ventes en 2017.
Des prix immobiliers qui augmentent légèrement dans les grandes villes de France
Depuis 2016, le marché immobilier connait une forte embellie avec une demande dopée par des taux de crédit historiquement bas. Les chiffres records de 2017 ont également entraîné une hausse du prix des biens dans la plupart des grandes villes de France.
Cette situation entraine également une baisse du pouvoir d'achat immobilier dans ces communes, mais on observe que les prix n'augmentent pas dans toutes les régions. Si à Paris, les prix ont continué à grimper depuis janvier 2018 (+1,2% en moyenne pour les petites surfaces), la banlieue a enregistré une baisse moyenne de -0,2 à -0,7%, malgré quelques hausses ponctuelles comme dans les Yvelines et le Val d'Oise (+0,4%).
En revanche, en province, les prix ont continué à grimper dans les 10 plus grandes villes de France même si cette hausse reste légère avec une moyenne de +0,3%.
Le pouvoir d'achat immobilier des français ne devrait donc pas être fortement écorné par la hausse du prix des biens immobiliers. Quel sera alors l'impact de l'évolution du niveau des taux du crédit immobilier ?
Des banques qui se livrent une concurrence agressive sur les taux du crédit
Avec la fin de la crise financière, les banques centrales commencent à « normaliser » leurs politiques monétaires, ce qui entraine une hausse des OAT à 10 ans (+1%). Ces OAT déterminent en partie les conditions d’emprunt et leur hausse pourrait s’accompagner d’une augmentation des taux du crédit immobilier au second semestre 2018.
Pourtant les taux d’emprunt demeurent à des niveaux très bas malgré ces prévisions de hausse. En effet, les banques continuent à se livrer une concurrence effrénée sur ces produits d’appel. Ainsi, on relevait un taux moyen de 1,65 % sur 20 ans à la fin mai 2018, contre 1,70 % un mois plus tôt. Parallèlement, les durées de prêt continuaient à s'allonger pour faire face à la hausse des prix et à l'allègement des aides à l'accession qui sont susceptibles de peser sur le pouvoir d'achat immobilier des français.
Aujourd'hui on peut emprunter à des taux minima de 0,96% sur 15 ans et 1,12% sur 20 ans dans la plupart des régions de France. Pour ce qui est des taux d’emprunt moyens, ils s'établissent entre 1,40% et 1,50% sur 15 ans et entre 1,70% et 1,75% sur 20 ans.
Des niveaux de taux d’emprunt immobilier toujours très bas, des prix qui augmentent légèrement avec des baisses également dans certaines régions de France, … on le voit, les prévisions pour le pouvoir d’achat immobilier des français en cet été 2018 ne sont pas alarmistes. Si vous avez un projet d’acquisition, la période reste toujours très favorable à vos envies de propriété.