CRISE SANITAIRE ET IMMOBILIER FRANCILIEN : LE RETOUR EN FORCE DE LA PROVINCE ?

CRISE SANITAIRE ET IMMOBILIER FRANCILIEN : LE RETOUR EN FORCE DE LA PROVINCE ?

Le chiffre ? Un francilien sur quatre veut acheter en province1. Amorcé dès la fin de l’année 2018, l'attrait des urbains pour la campagne s'est accéléré avec la crise liée à l'épidémie de Covid. Selon une étude OpinionWay pour SeLoger, en février 2020, alors que 86 % des franciliens cherchaient à acheter en Île-de-France, à l’automne, ils n’étaient plus que 77 % à souhaiter continuer d’habiter dans leur région. Les citadins ont des envies de grand air : une terrasse, un jardin, un balcon, de la verdure, de l'espace. Résultat : la demande de maisons individuelles est en forte augmentation, particulièrement dans les communes proches des grandes métropoles. Décryptages avec La Résidence...
L'attrait de la province pour les franciliens.

La crise sanitaire et les confinements successifs qu'elle entraîne a renforcé le désir de campagne et de grand air des urbains, habitants des grandes métropoles.

C'est ainsi qu'à Paris et en Ile de France, le marché des maisons individuelles et des maisons de campagne a connu une très forte augmentation des requêtes sur les principaux portails immobiliers dès avril 2020. (+25% sur SeLoger)

Le mot clé étant "environnement". Les acheteurs recherchent avant tout un lieu de vie.

Nombreux à devoir conjuguer avec le manque d'espace, habitant pour certains dans des logements trop petits et inadaptés. Pas de terrasse, pas de balcon, pas de jardin pour sortir prendre l'air, pas de pièce dédiée au bureau pour télé-travailler sans déranger la vie de la maisonnée et sans craindre l'arrivée intempestive du petit dernier qui débarque pour réclamer une glace au chocolat, quand on est au beau milieu d'une visio-conférence hyper-importante... conséquence, nombre de franciliens lorgnent sur la Province.

La plupart cherchant avant tout une maison (pour 38 % d’entre eux), quand 24 % recherchent un appartement et 36 % n’ont pas encore fait leur choix de coup de cœur final.1

Pour autant, plus que les campagnes et la Province, ce sont avant tout les petites et moyennes villes, situées près des grandes métropoles, qui sont privilégiées par les acquéreurs.

Régions par régions, la demande de mobilité n'a pas changé.

Si l’expansion du télétravail et les envies de nature des Franciliens dynamisent l’attractivité des régions, en revanche, sur l’ensemble du territoire, les acquéreurs cherchent toujours en priorité un bien sur leur secteur.

Selon l'étude OpinionWay réalisée par SeLoger, en septembre 2020, aucune région n’a véritablement vu s’envoler son attractivité après le premier confinement du printemps. Loin de vouloir s’exiler en province, les acquéreurs cherchent toujours le coup de coeur dans leur secteur.

En février et en avril derniers, 96 % des provinciaux entendaient rester dans leur localité. En septembre, ils étaient même 97 % à exprimer ce souhait.1

Seul le nord-ouest semble avoir légèrement gagné en attractivité auprès des acquéreurs, avec 23 % d'intentions d'achat contre 20 % constatées en mai et 19 % sur le mois d'avril. Si le sud-ouest semble avoir un peu moins la côte qu'auparavant (11 % contre 14 % exprimées, en mai et en avril), en revanche 90% des acheteurs du nord-ouest cherchent toujours à acheter un bien dans leur environnement proche, et 92% expriment la même intention dans le sud-est.

La demande de mobilité semble donc être très limitée et dans l'ensemble du territoire, les acheteurs souhaitent toujours acquérir un bien immobilier sur leur secteur géographique proche.

Sources chiffres.

*1Etude OpinionWay/SeLoger Automne 2020.