TOITUTRE VÉGÉTALISÉE : ET SI ON SE LANÇAIT ?

Pourquoi installer une toiture végétalisée ?

Absorption des particules polluantes, puits de CO2, rétention des eaux de pluie... le toit végétalisé n'est pas simplement bon pour l’environnement. C’est aussi un allié très efficace pour protéger votre patrimoine immobilier en prolongeant la durée de vie du bâti et en renforçant l'étanchéité de votre toit.

À la fois esthétiques et écologiques, les toits verts présentent également un grand nombre d'atouts pour améliorer votre confort au quotidien.

Au nombre de leur qualité, on relève en premier lieu, leur capacité à être de très bons isolants et régulateurs thermiques. Saviez-vous par exemple que les logements équipés d'un toit végétalisé profitent en général d'une diminution de 20 à 30% de leur consommation énergétique annuelle¹ ?

En hiver, ce revêtement conserve la chaleur et diminue ainsi vos besoins en chauffage. Une faculté non négligeable puisque 30% des déperditions calorifiques s'opèrent par le toit. De même, pendant la saison chaude, c'est un véritable climatiseur naturel qui dispense sa fraîcheur et peut abaisser de 4 à 5 degrés les températures intérieures dans votre habitation.

Par ailleurs, une toiture végétalisée vous procure une excellente isolation phonique de votre résidence. Même s'il n'est constitué que d'une faible épaisseur, votre toit ainsi aménagé vous protège des nuisances sonores et participe à la quiétude de votre lieu de vie.

Enfin, ces installations écologiques favorisent grandement la biodiversité dans votre environnement. Lorsque l'on sait à quel point de nombreuses espèces d'insectes et d'oiseaux disparaissent de nos villes et de nos campagnes, c'est une action particulièrement utile pour le biotope environnant.

Extensif, semi-extensif, intensif... les différents types de toits végétalisés.

Selon votre budget, l’inclinaison de votre toit, ses matériaux et surtout son épaisseur, vous aurez le choix entre trois grandes catégories de toitures végétalisées.

La première s'installe sur un sol cultivable de 4 à 12 cm d'épaisseur. Il s'agit d'une toiture végétalisée extensive. Ce type de toiture végétalisée convient à de nombreux supports, en béton, acier ou bois, avec une pente pouvant atteindre 45 degrés.

Dans cette configuration, le toit n'a pas besoin d'être accessible. Vous pourrez y faire pousser une fine couverture végétale qui ne demande aucun arrosage. Vous choisirez des variétés vivaces, telles que les plantes grasses, de préférence déjà présentes dans le biotope local. Dès 10 cm d'épaisseur de sol, il sera également possible d'y faire pousser des herbes aromatiques, comme le thym, l'origan ou le romarin, mais aussi des fleurs comestibles et de la lavande.

Deuxième option : vous choisissez d’installer une toiture végétalisée semi-extensive. Ce type d'aménagement concerne les sols avec une épaisseur variant de 12 à 30 cm. Vous aurez alors le choix d'y faire grandir une plus grande variété de végétaux, allant du gazon, aux plantes à fleurs, en passant par de petites installations potagères avec des laitues, de l'ail, des oignons, des haricots, des fêves et des petits pois. Dès 15 cm, il sera également possible d'y faire croître de petits arbustes, tels que de la vigne vierge ou du chèvrefeuille. Prévoyez alors un système d'arrosage qui pourra s'installer sur des toits dont la pente ne dépasse pas une inclinaison de 20 degrés.

La dernière catégorie concerne les toitures végétalisées intensive. Elles se disposent sur des toits de grande portance, plats ou quasi-plats (5 degrés maximum), et uniquement en béton car le poids peut s’élever jusqu’à 2 tonnes. Ce type de type de toiture possède une épaisseur de sol cultivable variant de 30 cm à 50 cm et plus. Vous pourrez y recréer de véritables jardins avec des petits arbres fruitiers, des légumes à racines, des tubercules, des plants de tomates ainsi que toutes espèces de fleurs adaptées à votre climat.

Les étapes pour aménager votre toit vert.

Votre toit végétal sera composé de 4 strates : le pare-vapeur et isolant thermique, installé sur le support de la toiture, une membrane d'étanchéité, une couche filtrante et drainante pour évacuer les eaux pluviales, puis enfin la couche de substrat sur laquelle les végétaux seront plantés.

Avant toute chose, vous vérifierez les caractéristiques de votre toit pour choisir le type de végétalisations qui seront plantées. Les structures les plus légères peuvent accueillir une installation de type extensif qui nécessite peu d'épaisseur de substrat. N'oubliez pas cependant que la charge supportée par la toiture peut vite grimper. Pour exemple, un sol de 5 à 15 cm, engendre un poids variant en moyenne de 60 à 180 kg par m2.

Après avoir choisi les variétés de végétaux, vous installerez un cadre sur le pourtour de votre toit. Si le toit est très pentu, il sera nécessaire de renforcer cet aménagement avec des traverses qui permettront de créer des cases pour retenir plus efficacement le sol et la végétation.

L'étape suivante consiste à garantir l'étanchéité du toit, avant de mettre en place un système de drainage. Pour éviter toute infiltration d'eau par la toiture, vous collerez des bandes bitumeuses sur l'intérieur du cadre en bois, en positionnant par-dessus une bâche de bassin qui sera fixée sur le cadre.

Le système de drainage peut être assuré par une plaque de polystyrène moulée sur le toit, ou mieux encore : un lit de pierres de lave (pouzzolane) recouvert de feutre géotextile.

Dès lors, il ne restera plus qu'à déposer le substrat servant de support de vie aux plantes. Ce substrat est généralement composé d'un mélange de terre et de gravillons ou de matériaux recyclés tels que des coquilles de moules et du marc de café. Des solutions tout-en-un existent également. Ce sont des tapis végétalisés que vous déroulez en bandes et qui comprennent à la fois les végétaux implantés et le substrat.

Bon à savoir : le choix de votre toit vert dépend aussi de votre budget. En moyenne, la solution intensive est plus abordable, de 25 à 70 euros du mètre carré. Pour les toitures de types semi-intensive prévoyez de 60 à 120 euros / m2. Quant aux cultures extensives, elles peuvent atteindre les 300 euros par m2.

Sources Chiffres :
¹ ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie