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QUELLES BONNES PRATIQUES POUR JARDINER ÉCOLOGIQUE ?

  • juin 2020
  • 5 ans
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Vous êtes de plus en plus nombreux à apprécier les joies du jardin. Offrant des moments de calme et de plénitude, le jardinage est une occupation privilégiée pour se rapprocher de la nature. Jardiner écologique apporte une satisfaction supplémentaire. Non seulement, vous avez la joie de récolter vos propres cultures et de voir s'épanouir vos plantations mais vous participez activement à la préservation de notre environnement et de nos ressources. Comment jardiner écologique ? Quelles sont les bonnes pratiques à suivre ? Voici 5 pistes pour votre jardinage bio.

1/ S'adapter au climat, aux sols et suivre les saisons

Lorsqu'une plante pousse là où elle se développe naturellement, elle grandit sans soin particulier. Elle est vigoureuse et résiste aux maladies et aux parasites qui visent surtout les sujets faibles. Plus de résistance, c'est donc moins de produits à utiliser pour la protéger.

De même la nature du sol influe grandement sur vos choix et vos modes de jardinage. Disposez-vous d'un sol argileux, acide ou calcaire ? N'hésitez pas à en faire analyser quelques fragments pour mieux le connaître. Prenez le temps aussi d'observer la flore qui peuple spontanément votre jardin et ceux qui vous entourent. Quelles espèces y retrouve-t-on le plus souvent, quelles variétés s'y épanouissent ? Si vous observez de nombreux boutons d'or, c'est que la terre est plutôt argileuse. Vous y voyez des coquelicots ? Alors, le sol est à tendance calcaire.

Par ailleurs, il est également important de choisir des plantes adaptées à votre climat local et de réaliser les différentes étapes en fonction des saisons. Les dates de plantation influeront sur la robustesse de vos végétaux et sur leur bonne santé.

Vous planterez vos arbres et vos arbustes plutôt en automne ou en hiver. Vous attendrez le retour des beaux jours entre la fin mars et la fin mai pour planter les fleurs saisonnières, les plants de légumes, ou encore les bulbes d'été. Plantés trop tôt, ils seraient soumis aux aléas du froid et pourraient dépérir en raison des gelées éventuelles. Plantés trop tard, leurs jeunes racines pourraient être handicapées par la sécheresse.

2/ Nourrir le sol pour un bon développement des plantes

Une des règles d'or à retenir : vous devez nourrir la terre et non la plante. Les plantes produisent du glucose à partir de l'air grâce à la photosynthèse, mais c'est dans le sol qu'elles vont chercher tous leurs compléments nourriciers.

Une bonne terre doit être aérée et souple, riche en humus qui retient les éléments nutritifs avant de les distribuer aux plantes. Éviter le bêchage qui attaque le sol et détruit les vers de terre, préférez un travail doux à la grelinette.

Vous pourrez obtenir une terre de qualité grâce à l'apport régulier de compost. Ajouter du compost en automne apportera tous les éléments nourriciers dont vos plantes d'ornement et vos légumes auront besoin. Il ne sera pas utile ensuite d'ajouter de l'engrais.

De même vous pratiquerez la rotation des cultures. Si vous cultivez au même endroit toujours les mêmes végétaux, les éléments nutritifs vont s'épuiser. De plus, les maladies et les parasites spécifiques à ces plantes risquent de se développer. En alternant les plantations chaque année, vous permettrez au sol de reconstituer naturellement ses réserves.

N'hésitez pas non plus à utiliser des paillis végétaux pour prendre soin de votre sol. Les feuilles mortes se décomposeront lentement, améliorant ainsi la fertilité de votre terre et sa structure. Le paillage permet également de vous prémunir contre l'érosion du sol en cas de pluies violentes.

Cet apport de terreau naturel offrira les meilleures conditions nourricières pour que vos plantes grandissent de manière optimale.

3/ Multiplier les plantes et favoriser la biodiversité

Lorsque vous encouragez la biodiversité, des équilibres écologiques se déploient naturellement, avec en bonus une régulation des parasites, moins de maladies et donc moins de traitements à dispenser.

Pour cela, vous multiplierez les plantations. Pensez également à introduire dans vos cultures, des variétés anciennes adaptées à votre environnement.

Vous prendrez soin également de laisser une partie de votre jardin en friche. Les plantes indigènes y pousseront librement, permettant à des insectes bénéfiques de s'installer.

Récoltez vos propres graines, bouturez et divisez les vivaces. Vous pourrez ainsi renouveler vos plantations à moindre frais et la quantité de graines excédentaires pourra être distribuée à votre voisinage.

Il est également recommandé de planter un ou plusieurs arbres. Quelle que soit la place dont vous disposez, plantez un jeune arbrisseau dans un endroit où il pourra se déployer. Se faisant, il participera à l’enrichissement naturel de votre terre et à l’accroissement de la biodiversité. Rien de plus agréable également que de le voir grandir et évoluer au fil des années.

4/ Prévenir et traiter naturellement les parasites.

Les pesticides sont une des grandes plaies de notre siècle. Ils engendrent de multiples maladies et sont une des causes premières de pollution dans notre environnement.

Retenez une bonne habitude : mieux vaut prévenir que guérir.

Vous préviendrez l'apparition des nuisibles et des maladies en ayant un sol bien nourri, en adoptant les bonnes pratiques, telle que la rotation des cultures, en privilégiant un jardin aux multiples variétés, adaptées à votre environnement et à votre climat.

Vous prendrez soin également d'employer des plantes répulsives. Par exemple, vous planterez de l'ail pour éviter la cloque du pêcher, ou encore des œillets d'inde pour éviter la prolifération de la plupart des insectes nuisibles.

Si vous devez malgré tout réaliser des traitements sur vos plantes, privilégiez les traitements à base de préparation végétale.

Les purins d'ortie ou de prêle seront un excellent traitement préventif. Les préparations à base de savon noir, les huiles blanches ou le bicarbonate de soude pourront également être employés.

Certains jardiniers écologiques utilisent aussi la lutte contre les ravageurs grâce à d'autres organismes vivants, telles que des larves de coccinelle ou des nématodes, qui dévorent les autres parasites.

5/ Favoriser les pratiques économes en eau.

Jardiner naturellement c'est aussi préserver une ressource essentielle : l'eau.

Vous adopterez donc toutes les bonnes pratiques qui permettent de réduire la consommation d'eau de vos cultures. En premier lieu, vous aurez pris soin de sélectionner des plantes peu gourmandes en arrosage, notamment si votre jardin doit conjuguer avec un climat aride.

Arrosez moins souvent mais généreusement. Vous constituerez ainsi une réserve d'eau en profondeur pour vos plantations. Choisissez aussi le moment où vous épanchez la soif de vos plantations. Par exemple, en été, privilégiez les heures fraîches du matin et du soir.

Dans votre potager, installez un système d'arrosage goutte à goutte, qui permet une faible consommation de l'eau distribuée, tout en apportant à vos plantes l'irrigation dont elles ont besoin.

Pensez également à prendre soin de votre sol, pour que votre distribution d'eau soit optimale. Une terre binée régulièrement permet à l'eau de s'écouler en profondeur plus facilement. Le paillage de votre sol évitera quant à lui une évaporation trop rapide.

Enfin, vous pourrez également installer un système de récupération des eaux de pluie. Ce dispositif viendra compléter vos capacités d'arrosage sans que vous ayez besoin de prélever l'eau de votre réseau de distribution.

À retenir : jardiner écologique, c'est aussi choisir le bon équipement. Pour tailler, élaguer, tondre... de nombreux outils sont actionnés manuellement. Dans tous les cas, n'abusez pas des modèles thermiques, consommateurs d'énergies non renouvelables. Privilégiez toujours le matériel électrique, si vous ne voulez pas utiliser celui qui fonctionne à l'huile de coude.

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