ACHETER UN BIEN À PLUSIEURS : QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?

ACHETER UN BIEN À PLUSIEURS : QUELLES PRÉCAUTIONS PRENDRE ?

Achat collectif, acquisition en famille, co-achat, cohousing... l'achat immobilier à plusieurs n'est pas neuf. Il a notamment été très couru au Royaume-Uni lorsque les prix ont flambé. En France, il est également très prisé et connaît un regain d’intérêt, particulièrement dans le contexte actuel de taux élevés. Vous projetez vous-aussi, d'acheter un bien à plusieurs, avec votre conjoint-conjointe, ou d'autres partenaires ? La Résidence Immobilier vous délivre ici quelques bonnes pratiques à suivre pour vous lancer dans l’action…

Pourquoi acheter à plusieurs : quels avantages ?

Acheter en copropriété, présente de nombreux atouts.

D'une part, vous pouvez devenir propriétaire de votre logement malgré une situation personnelle qui vous aurait empêcher d'accéder à un financement si vous aviez choisi d'acheter seul. Que ce soient pour des raisons de revenus ou d'apport insuffisants, ou pour d'autres motifs qui auraient entrainé un refus pour votre emprunt immobilier.

D’autre part, l'achat collectif vous permet d'augmenter votre capacité d'emprunt. En effet, si votre projet d'acquisition est cohérent, plus vous êtes nombreux à vous réunir dans le cadre de cet achat en copropriété, plus le budget est élevé, et plus l'accord de la banque sera simple à obtenir.

Par ailleurs, troisième avantage, vous aurez l'occasion de rationnaliser votre plan de financement en optimisant le montant de vos mensualités.

Quatrième avantage, vous aurez l'opportunité d'acheter un bien immobilier plus grand, présentant des atouts attractifs tels qu'un grand jardin, une vue imprenable, ou une situation privilégiée, en centre-ville ou à la campagne.

Enfin, certains acquéreurs décident d'acheter à plusieurs pour préparer leur retraite, optimiser leur succession, ou encore générer des revenus locatifs.

Sans oublier, que l'achat en collectif vous permet de mutualiser les charges, les taxes, les frais d’entretien et de maintenance, les éventuels travaux de rénovation...

Les bonnes pratiques à suivre pour que tout se déroule sur un nuage.

L'achat groupé présente donc de multiples atouts, sous réserve de respecter quelques bonnes pratiques.

Parmi les précautions à suivre, il faudra dans un premier temps être sûr de s'associer à des personnes qui partagent sinon vos objectifs, du moins votre vision du bien vivre ensemble, et un mode de vie proche du vôtre.

Bien entendu, vous aurez également étudié les risques et inconvénients liés à cette forme d'acquisition, notamment sur le plan fiscal et juridique, ou encore en cas de défaillance de l'un des associés au projet.

Par ailleurs, vous définirez aussi précisément que possible et dès le départ du projet, les modalités qui régiront la communauté, que ce soient en termes de prise de décision ou de règles de vie dans la copropriété. Ces rèles pourront évoluer mais il est bon d'avoir une feuille de route commune définie en amont pour que les choses se déroulent sous les meilleurs auspices.

Enfin, d'un point de vue pratique, chaque co-acheteur devra signer une convention de solidarité pour prévenir les risques d'insolvabilité, car si l'un des acheteurs ne peut plus faire face à ses mensualités de remboursement de prêt, les autres devront prendre en charge cette dépense.

Co-achat, quel statut juridique choisir ?

D'une manière générale, deux cadres juridiques sont possibles : l'achat en indivision ou la SCI (Société Civile Immobilière).

L'achat en indivision est souvent l'option la plus courante, car la plus rapide et la plus simple. Suivant ce dispositif, chaque co-acheteur devient propriétaire à la hauteur de la somme qu'il investit et participe au financement suivant les moyens dont il dispose.

Pour minimiser les risques et anticiper les éventuels conflits, il est conseillé de faire rédiger une convention d'indivision, par exemple avec un notaire, afin de bien fixer les règles du jeu et d'établir les droits et obligations de chaque co-propriétaire.

En revanche, même s'il est un tout petit peu plus complexe, le choix de la Société Civile Immobilière (SCI) est la solution la plus recommandée. Non seulement cela permet de limiter les risques à venir, mais en plus cette option présente de multiples avantages, tant sur le plan de la gestion à plusieurs, que de la fiscalité dans le cadre d'une succession ou d'un investissement locatif.

Suivant ce dispositif, c'est la société créée qui est propriétaire du bien acquis, et chaque membre possède des parts sociales de l'entreprise, dont le nombre est fixé au prorata de son apport dans le financement global.

Bon à savoir : si vous projetez d’acheter à plusieurs une résidence secondaire ou principale, ou encore un bien familial, la SCI est une option très intéressante pour protéger votre conjoint en cas de décès, optimiser les revenus générés par l’investissement locatif, et plus généralement, pour se doter d’un outil performant de gestion et de transmission patrimoniale (notamment sur le plan fiscal).